Qui sommes-nous ? Nous essayons
d’être un mouvement citoyen de résistance au capitalisme néolibéral et de
transformation sociale.
Nous sommes partie prenante du mouvement
altermondialiste. Au sein de ce mouvement, nous sommes de ceux qui
cherchent de nouvelles voies de transformation sociale après l’échec des
modèles du 20ème siècle, basés sur la prise du pouvoir - parfois par des
avant-gardes - et la démarche délégataire. Ces modèles, incarnés dans la
"forme parti politique", ont souvent débouché sur des renoncements et de
profondes désillusions, ou sur des dictatures.
Nous concevons l’altermondialisme comme le mouvement de
résistance à l’uniformisation marchande du monde, non comme un mouvement
obéissant à un centre et visant à l’imposition d’un nouveau modèle unique.
L’altermondialisme doit être le mouvement qui travaille à la
dé-globalisation, à la défense et au développement de la multiplicité et
de la diversité du monde. Le mouvement qui fait siennes les exigences du
développement de la vie.
"Résister, c’est créer". Nous sommes
intéressés par toutes les expériences de vie qui cherchent à construire
des réalités alternatives au capitalisme. Par toutes les recherches d’un
autre mode de développement, centré sur la solidarité et le refus de la
barbarie, le respect des droits fondamentaux et de l’égale dignité de tous
les êtres humains, la préservation de l’environnement et de la
biodiversité. Un mode de développement non productiviste, non
consumériste, non capitaliste.
En ce début du 21ème siècle, alors que l’humanité doit
affronter à la fois des problèmes terribles de justice et de
redistribution sociale car le droit à la vie de milliards d’êtres humains
est nié, ainsi qu’une crise écologique majeure, le capitalisme néolibéral
détruit les autorités publiques susceptibles de s’opposer au règne du
marché, tout en développant des pouvoirs autoritaires, sécuritaires et
guerriers chargés d’assurer le maintien de l’ordre injuste.
Nous, nous
voyons dans l’approfondissement de la démocratie la démarche qui permet
d’affronter les problèmes des sociétés en reconstruisant des autorités
publiques légitimes parce que maîtrisées par les citoyens. Alors que la
démocratie libérale représentative, délégataire et partidaire, est en
crise, nous travaillons à développer la citoyenneté et à construire une
nouvelle qualité de démocratie : la démocratie participative.
Nous sommes un mouvement qui cherche à développer la
puissance - en premier lieu culturelle - de la société civile. Nous
pensons qu’elle est à l’époque actuelle le sujet de la transformation
sociale. Nous travaillons à permettre sa prédominance dans la vie et
l’évolution de la société. C’est pourquoi l’essentiel de notre travail ne
se fait pas dans la sphère politique des institutions et du pouvoir, même
si nous ne sommes pas indifférents à ce qui s’y passe, et ne renonçons pas
à y intervenir quand nous l’estimons utile.
Nous cherchons à tisser des relations directes de travail et
de coopération avec des mouvements populaires-citoyens d’autres villes et
pays, comme nous en avons avec Solidariedade, de Porto Alegre au Brésil,
où sont nés le budget participatif et les forums sociaux mondiaux.
Comment travaillons-nous ? Nous
sommes impliqués dans ce que nous appelons des "chantiers de la
transformation sociale". Chacune et chacun d’entre nous participe, selon
ses préoccupations, ses désirs et ses choix, au travail de réflexion, de
prises d’initiatives et de construction de projets dans un ou plusieurs de
ces chantiers. Aucun centre ne fixe de "ligne". Les idées, les
propositions et les initiatives communes sont une construction permanente,
des résultantes, et non un modèle abstrait à appliquer.
Dans tous ces chantiers, nous essayons de faire vivre une
même démarche participative, de construction de la citoyenneté. La
création d’espaces, d’instances, d’institutions nouvelles permettant la
ré-appropriation citoyenne du fonctionnement de la société est pour nous
prioritaire.
C’est pour impulser ce travail que des équipes d’animation
de ces chantiers, ainsi que des équipes projets, sont mises en place.
Les équipes chantiers qui fonctionnent d’ores et déjà ou qui
se mettent en place sont pour le moment : Droits sociaux - Démocratie
participative et budget participatif - Anti-guerre et solidarité Palestine
- Vigilance Liberté, contre la dérive sécuritaire - Egalité des droits,
lutte contre les racismes et le post-colonialisme - Atelier de philosophie
- Culture - Biens communs, services publics - Agri-cultures - Ecole :
les enfants d’abord ! - Forums sociaux locaux, européens, mondiaux -
Internet citoyen...
Ces équipes sont ouvertes. Celles et ceux qui le
souhaitent peuvent les rejoindre.
On peut également participer aux équipes projets ou
initiatives mises en place, parfois avec d’autres associations, mouvements
et personnes pour réaliser des projets précis (AMAPs, Rencontres
ciné-travail-société, Maison des réseaux citoyens, Portail des droits
sociaux...).
Des listes de diffusion internet existent dans plusieurs de
ces chantiers de travail : démocratie participative, liberté,
anti-guerre et solidarité Palestine, droits sociaux, culture,
agri-cultures... On peut s’y inscrire.
Le site web des Réseaux citoyens de St-Etienne est un outil
d’information, de dialogue, de construction des actions et projets, de
coordination souple. Il s’efforce d’être ouvert à toutes les initiatives
citoyennes. La réunion mensuelle des réseaux citoyens joue en même temps
le rôle de comité de rédaction du site.
Dans chaque chantier de travail, on s’efforce d’autofinancer
les activités. Et une participation financière à la vie d’ensemble des
réseaux citoyens est en discussion.
Nous souhaitons entrer en contact avec celles et ceux qui
sont intéressés par cette démarche, ou qui ont déjà abouti à des
conceptions proches et créé des mouvements qui les portent, pour envisager
les possibilités d’échanges et de travail en commun.
(*) Lors de la réunion "réseaux citoyens" du
11 octobre a été décidé un processus d’élaboration d’une "charte" des
réseaux citoyens de St-Etienne. Il ne s’agit pas de faire un texte
définitif, qui aurait la prétention d’être valable toujours et n’importe
où. Il s’agit d’un effort pour prendre mieux conscience de ce que nous
essayons de faire ici depuis deux ans à trois ans, et être capables de le
dire de façon simple à celles et ceux qui nous le demandent.
Le texte
ci-dessus est mis en discussion pour décision à la réunion du 13 décembre
2005. Cette "charte" sera ensuite actualisée selon les besoins et, quoi
qu’il en soit, rediscutée en décembre 2006.
Voir aussi La
création du Forum des réseaux citoyens de St-Etienne
métropole